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L’étau se resserre.
L’étau se resserre autour des familles laissées dans les rues de Mâcon malgré le plan grand froid et alors qu’un gymnase ouvert pour certaines d’entre elles reste fermé pour d’autres.


L’étau se resserre autour des jeunes mineurs isolés étrangers hébergés une à trois nuits maximum, quelle que soit leur vulnérabilité, dans un «sas» en préfabriqué, avant évaluation de leur minorité et de leur isolement. Cette mesure tient lieu et place de l’ «accueil provisoire d’urgence d’une durée de cinq jours» réglementaire, reconnu nécessaire pour un répit, une protection et une mise en confiance. Le jour même de leur évaluation, s’ils ne sont pas reconnus mineurs, ils sont remis à la rue et le froid dans une «errance perpétuelle», sans papiers, sans ressources, sans logement.
L’étau se resserre avec le fichier national biométrique des MNA inclus dans la loi «Asile et Immigration». Et avec la publication au JO du 30 Janvier 2019, et malgré la de- mande d’abandon de ce projet par le Défenseur des droits et plusieurs ONG, du décret relatif à l’évaluation de la minorité et de l’isolement des MNA, publié en vue de « renforcer le concours de L’État à l’évaluation de la minorité et notamment permettre aux services de l’État d’apporter une contribution à l’identification de la personne ». Et on y lit clairement que le refus d’un conseil départe- mental de protéger un jeune à l’issue de son évaluation permettra aux services préfectoraux de procéder à «un examen de sa situation et, le cas échéant, [à] une mesure d’éloignement». Non accueil, évaluation, tri, expulsion. Face au resserrement de l’étau, nous, citoyens, sommes le pot de terre contre le pot de fer, David contre Goliath. Cent pour un toit-Mâcon contribue tout juste à donner à certains «une ébauche de solution là où il n’y en a plus». C’est peu et c’est beaucoup.
A reconnaître l’enfant à protéger là où le gouvernement ne voit que l’étranger à expulser.
«Il y a tout lieu d’être pessimiste, mais il est d’autant plus nécessaire d’ouvrir les yeux dans la nuit, de se déplacer sans relâche, de se remettre en quête des lucioles. Et nous devons nous-même devenir des lucioles, former une communauté du désir, une communauté de lueurs émises, de danses malgré tout, de pensées à trans- mettre». Georges Didi-Huberman.
Merci à vous d’être ces lucioles dans la nuit sombre.

UN NOUVEL APPARTEMENT… En ce début d’année, nous avons atteint le nombre de 150 adhérents, ce qui nous a permis de louer notre deuxième logement, proche du centre-ville à Mâcon : merci aux donateurs qui nous ont permis de le meubler totalement ! Nous y hébergeons d’ores et déjà un jeune ivoirien et un jeune malien, l’un en apprentis- sage vente et l’autre en maçonnerie, suivis jusqu’à maintenant par le Prado. Leur installation s’est passée dans de très bonnes conditions. Pour les cinq per- sonnes que nous hébergeons, nous avons mis en place une procédure d’aide à la gestion financière de leurs « modestes ressources » afin qu’ils puissent louer rapidement leur propre logement, libérant ainsi des places pour d’autres jeunes car sur Mâcon, les besoins sont très importants, de nombreuses personnes sont à la rue, dans une quasi indifférence des services de l’État.

..ET LA TENUE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE La première assemblée générale de l’association se tiendra le samedi 9 mars 2019, à partir de 10 h. Nous reviendrons sur les événements marquants de 2018 et envisagerons ensemble les projets à mener ou à pour- suivre . Vous recevrez prochainement la convocation, ainsi que tous les documents nécessaires, le pouvoir si vous ne pouvez être présent, l’acte de candidature pour nous rejoindre au conseil d’administration. Nous espérons vous y retrouver nombreux. Continuons de rester en éveil et à l’écoute, et sachons prouver notre solidarité active pour faire changer les regards et lutter contre les discriminations.

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